Adieu ma Kali...

7 octobre 2008

Ma petite furette, mon ange... Tu es partie rejoindre le paradis des fufus cet après-midi. Tu étais malade et on connaissait plus ou moins l'issue, mais je ne m'attendais pas à ce que tout aille si vite... Hier tu avais l'air un peu affaiblie mais ça allait encore. Aujourd'hui j'entends un bruit dehors, des cris comme un mouette qu'on serait en train d'étrangler. Je regarde à la fenêtre puis sur la terrasse et en ouvrant la porte je m'aperçois que ce cri vient de votre cage... C'est la panique, je me prescipite, et tu es là au sol, en train de convulser en hurlant. Je te prends dans mes bras et tu réussis à te calmer. Je t'entoure dans un pull à moi, je te pose contre mon coeur, sur mon ventre, tu t'endors et j'appelle ton papa en larmes. Je sais que c'est la fin... Il me réconforte pendant que toi tu as l'air paisible, mais déjà tellement loin. D'un seul coup tu émerges, tu essayes de bouger et d'un coup tu te remets à te contorsionner en hurlant... Je raccroche d'avec ton papa pour qu'il ne souffre pas autant que moi en t'entendant crier... Othello, ton chien que tu as tant maltraité, reste là à tes côtés, à te veiller. Il ne comprend pas bien ce qui arrive, et moi je ne le sais que trop bien. J'arrive tant bien que mal à faire passer ta crise en te serrant contre moi, en te regardant dans les yeux à chercher ce qui reste de lueur de vie au fond de toi et en essayant de te rassurer. Disons plutôt que j'espère avoir réussi un minimum à diminuer tes souffrances, ça me rassure de le penser. La crise se calme, tu te rendors... Je rappelle ton papa en lui disant que je vais t'emmener chez le vétérinaire, il refuse que j'y aille toute seule et appelle le voisin pour qu'il passe nous voir. Il me dis de te rappeller combien il t'aime aussi. J'en profite pour appeler le véto, son assistante me dit de venir à 15h45, il est 14h... Je vais devoir continuer à te regarder souffrir, impuissante... Tu referas encore une crise en sa présence. Il reviendra pour nous emmener tout à l'heure. Entre temps, je profite de toi au maximum, je te garde contre moi, je t'emmène voir tes potes pour que tu puisses leur dire au revoir, ou du moins qu'ils puissent te dire Adieu car j'espère que toi tu es déjà très loin... Je te fais mes adieux en petit comité, ma belette, ma Kalinouni, ma vieillote. Tu ne seras bientôt plus là pour nous faire rire, toi qui était si sage, si gentille malgré tes petits airs de peste parfois... Tu auras deux nouvelles crises en attendant le départ. Le voisin arrive, on part en direction du veto. Tu sera agitée sur le chemin... En rentrant chez le véto, tu es calme, tu sembles apaisée et puis d'un coup tu reprends tes esprits, tu commences à t'agiter et les cris retentissent de nouveau. Le véto retourne dans la salle et revient avec une piqure d'anesthésiant pour t'endormir, pour que tu arrêtes de souffrir. Tu te calme vite en poussant un petit cri, tu me regardes comme soulagée... On rentre dans le cabinet, je te tiens contre moi dans ton pull. Je finis par te poser sur la table pour qu'il t'ausculte. Il me demande si on fait LA piqûre. J'acquiesce de la tête sans dire un mot... Les larmes montent, encore... Je te caresse et te dis adieu... Ton visage se crispe doucement et c'est comme si tu me faisais un sourire... un dernier au revoir, comme pour me dire que tu avais été heureuse et qu'il ne fallait rien regretter... Et tu t'éteins doucement, paisible, sous mes caresses, tu fermes les yeux et je sens la vie quitter ton petit corps devenu trop faible. Tu vas tellement me manquer ou plutôt nous manquer, même si ton papa se plaignait tout le temps que vous étiez trop nombreux... L'un de nos petits clowns vient de rejoindre le paradis et les autres sont bien triste en cette journée. Aucun de tes frères et soeurs n'a fait la fête, tout le monde t'a cherché, et maintenant ils dorment, se disant sans doute que tu vas revenir... Moi j'aurais tellement aimé que tu résistes quelques jours de plus pour rencontrer notre Mininous. Moi qui pensait il y a des mois que tu ne tiendrais pas jusque là, je m'étais prise à espérer que tu sois encore là pour l'arrivée de la Puce. Le destin en aura décidé autrement... Bonne route ma petite Kali et veille sur nous de là haut. Nous ne t'oublierons jamais!!!!